Les méningocoques sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Ces bactéries peuvent se transmettre par voie aérienne ou par la salive. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche (moins de 1 mètre) et prolongé.

Le plus souvent, les méningocoques n’entraînent pas de maladies particulières, mais dans certains cas, ils peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies.

La méningite survient lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes (méninges) qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.

La septicémie à méningocoque, dont la forme la plus grave est le purpura fulminans, est une infection généralisée. Cela signifie que le méningocoque se propage dans tout le corps, provoquant une infection du sang et de différents organes. Cette situation peut se détériorer très rapidement et peut entrainer des complications sévères pouvant aller jusqu’au décès.

Si vous remarquez l’apparition de taches rouges ou violacées sur la peau de votre enfant, il est crucial de réagir immédiatement. C’est une urgence vitale et il est important de consulter un médecin sans délai ou appeler le 15.

Votre enfant peut contracter la méningite car les bactéries se transmettent si quelqu’un de malade tousse, éternue ou parle à moins d’un mètre de lui. Parfois, la maladie peut également se transmettre lorsque votre enfant met des jouets ou d’autres objets dans sa bouche qui ont été contaminés par une personne malade.

La méningite est une maladie contagieuse qui se transmet facilement. La vie en communauté et la promiscuité favorisent la transmission de cette maladie. Cela signifie qu’elle peut se transmettre d’une personne à une autre, surtout si elles sont en contact étroit, (si elles vivent ensemble, partagent des objets personnels ou sont dans la même pièce pendant une longue période.

La méningite touche des personnes de tout âge. Elle est plus fréquente chez les jeunes enfants qui sont souvent en contact étroit avec d’autres enfants dans des environnements favorisant la transmission de la maladie (garderies, écoles).

Il existe plusieurs types de méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, W et Y.

Aujourd’hui, la vaccination contre les méningocoques C est obligatoire pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018 avec une dose de vaccin à l’âge 5 mois, et une deuxième dose à l’âge de 12 mois.

Cette vaccination obligatoire contre les méningocoques C a eu des conséquences positives majeures, notamment une baisse très importante du nombre de méningites dues aux méningocoques de type C non seulement chez le nourrisson mais dans toute la population : de 149 cas en 2017, à seulement 8 cas en 2022.

A partir du 1er janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques B et ACWY chez les nourrissons sera obligatoire et exigée pour l’entrée en collectivité.

La vaccination contre les méningocoques ACWY remplacera la vaccination obligatoire contre les méningocoques C. Le nourrisson sera vacciné avec une dose de vaccin ACWY (Nimenrix ®) à l’âge de 6 mois et une dose à l’âge de 12 mois (Nimenrix® ou Menquadfi®). Les schémas vaccinaux initiés avec le vaccin contre les méningocoques C pour les enfants nés avant cette date, devront être poursuivis avec un vaccin contre les méningocoques ACWY.

La vaccination contre les méningocoques B devient obligatoire et sera réalisée avec une dose de vaccin Bexsero@ à 3 mois, une dose à 5 mois et une dose à 12 mois. Ce vaccin était déjà recommandé.

L’obligation vaccinale contre les méningocoques C est remplacée à compter du 1er janvier 2025 par celle contre les méningocoques ACWY. Le nombre d’injection ne change pas.

Pour le vaccin contre les méningocoques B, les trois doses qui étaient recommandées deviennent obligatoires. Il y aura donc 3 injections supplémentaires pour ce vaccin dans le cadre de l’obligation vaccinale.

Le nombre total de piqures supplémentaires pour ces nouvelles obligations est donc de 3.

Une réduction importante des nouveaux cas d’infections invasives à méningocoques B a été observée dans les pays (Royaume-Uni, Espagne, Australie, Italie) qui ont mis en place un programme de vaccination. En Angleterre, le nombre de nouveaux cas chez les jeunes enfants a ainsi diminué de près de 80 % avec un schéma complet de vaccination (3 doses) durant les trois premières années du programme.

Une réduction importante des nouveaux cas d’infections invasives à méningocoques ACWY a été observée dans les pays (Royaume-Uni, Pays-Bas, Chili, Australie) qui ont mis en place un programme de vaccination.

Au Pays-Bas, le nombre de nouveaux cas chez les jeunes enfants a ainsi diminué de près de 82 % à la suite du remplacement de la vaccination contre les méningocoques C par celle contre les méningocoques ACWY.

Les principales contre-indications définitives sont :

  • Une allergie grave connue à l’un des composants du vaccin (situation très rare) ;
  • Une réaction allergique sévère documentée, dont l’anaphylaxie, lors d’une précédente injection du vaccin.

En cas de doute dans les deux situations précitées, une consultation allergologique est indiquée.

L’existence d’une maladie avec fièvre ou d’une infection aiguë ne contre indique pas la vaccination mais peut conduire à la différer de quelques jours. Votre professionnel de santé pourra vous conseiller.

Le vaccin contre les méningocoques B peut être fait en même temps que les autres vaccins du nourrisson.

Par exemple, le rappel à 12 mois peut être proposé en même temps que la première injection de vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et que la seconde injection du vaccin contre les méningocoques ACWY. Il est possible de faire ces trois vaccins au cours d’une même consultation.

Le vaccin contre les méningocoques ACWY peut être fait en même temps que les autres vaccins du nourrisson.

Par exemple, la seconde injection à 12 mois peut être proposée en même temps que la première injection de vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et que le rappel du vaccin contre la méningite B. Il est possible de faire ces trois vaccins au cours d’une même consultation.

En France, le nombre de cas de méningites est resté relativement faible en 2020 et 2021, en lien avec la mise en place des mesures barrières pendant la pandémie de Covid-19. Les données de surveillance des méningites issues de Santé publique France pour l’année 2022 et le premier trimestre 2023 montrent une reprise de la circulation des méningocoques (tous les types confondus).

En 2023, 356 cas de méningites ont été déclarés contre 219 cas en 2020. Chez les nourrissons une augmentation du nombre de cas a été observé : 56 cas de méningites en 2023 chez les nourrissons de moins de 1 an dont 2 décès, contre 33 cas en 2020.

Les cas de méningites étaient en grande majorité dus aux méningocoques de type B (50,3 % des cas), Y (24,5 % des cas) et W (20,4 % des cas). Les cas de méningites dus aux méningocoques de type W ont touché principalement les nourrissons âgés de moins d’un an. Le nombre de nouveaux cas déclarés le plus élevé était observé chez les enfants de moins d’un an et dans la deuxième année de vie.

La vaccination étant le moyen de prévention les plus efficace pour lutter contre ces méningites, la rendre obligatoire résulte d’une volonté des autorités de santé de protéger la population.

Ces nouvelles obligations vaccinales contre les méningites concernent tous les nourrissons et sera effective à compter du 1er janvier 2025. Cette vaccination sera exigée pour entrer en collectivité d’enfants à compter du 1er janvier 2025.

Autrement dit, à partir du 1er janvier 2025, tous les nourrissons devront être vaccinés contre les méningocoques ACWY et B, y compris ceux nés à partir de juillet 2023.

Oui. La vaccination est obligatoire à partir du 1er janvier 2025 pour tous les nourrissons en âge d’être vaccinés. Pour les nourrissons ayant débuté un schéma vaccinal avec un vaccin contre le méningocoque C (1ère dose à 5 mois) et qui doivent recevoir une 2ème dose à 12 mois en 2025, la vaccination sera poursuivie avec un vaccin contre les méningocoques ACWY.

Pour bien protéger les adolescents contre les infections invasives dues aux méningocoques, il est recommandé de les vacciner contre les méningocoques de types ACWY entre 11 et 14 ans. A cet âge, une seule dose suffit pour être protégé.

A partir du 1er janvier 2025, les parents des enfants devront présenter leur carnet de santé – pages vaccination – dûment tamponné ou un document signé par le professionnel de santé attestant de la réalisation des vaccinations obligatoires pour être admis en crèche, ou dans toutes les collectivités d’enfants : crèches, assistants maternels, écoles, centre de loisirs, colonies etc.

Les personnes ou structures responsables d’accueillir l’enfant vérifieront au regard de ces documents que les vaccinations obligatoires correspondant à l’âge de l’enfant ont bien été réalisées.

Si l’enfant n’est pas à jour de ses vaccinations obligatoires, seule une admission provisoire est possible en collectivité, les parents ont alors 3 mois pour procéder aux vaccinations. En cas de refus persistant, l’enfant ne pourra pas être maintenu en collectivité.

La vaccination contre les méningocoques de types B et ACWY peut être réalisée par :

  • Un médecin généraliste ou pédiatre
  • Une sage-femme
  • Une infirmière avec une prescription médicale de l’acte d’injection et une prescription médicale du vaccin.
  • Chez votre pédiatre, médecin, sage-femme ou par un infirmier (avec une prescription médicale de l’acte d’injection et une prescription médicale du vaccin)
  • En centre de protection maternelle et infantile (PMI)
  • En centre de vaccination.
  • Contre les méningocoques ACWY : le nourrisson sera vacciné avec le vaccin Nimenrix® à l’âge de 6 et et un rappel par Nimenrix® ou Menquadfi® à l’âge de 12 mois.
  • Contre les méningocoques B : le nourrisson sera vacciné avec le vaccin Bexsero@ à l’âge de 3, 5 et 12 mois.
  • Contre les méningocoques C : les enfants qui auront reçu une première dose de vaccin contre les méningocoques C avant le 1er janvier 2025 devront recevoir la deuxième dose avec le vaccin contre les méningocoques ACWY

Ces vaccins sont pris en charge à 65% par l’assurance maladie. Le reste étant en général pris en charge par les mutuelles.

Les vaccins contre les méningocoques B et ACWY peuvent entraîner une réaction au point d’injection (douleur, rougeur, gonflement) et des effets comme de la fièvre, une irritabilité, des troubles digestifs.

La prise de paracétamol, avant et six heures après l’injection, réduit les effets indésirables tels que la fièvre, sans diminuer l’efficacité du vaccin.

Comme pour tous les vaccins, des réactions allergiques graves peuvent exceptionnellement survenir après la vaccination.

Oui. La vaccination contre les méningocoques C est toujours obligatoire chez les nourrissons nés à compter du 1er janvier 2018 et ce jusqu’au 31 décembre 2024. Elle sera remplacée à partir du 1er janvier 2025 par la vaccination ACWY. Les schémas vaccinaux commencés avec le vaccin contre les méningocoques C pour les enfants nés avant cette date, devront être poursuivis avec un vaccin contre les méningocoques ACWY.

Si votre enfant a été vacciné contre les méningocoques C (1ère dose) avant le 1er janvier 2025, il devra être vacciné pour la deuxième dose après cette date avec un vaccin contre les méningocoques ACWY (vaccin Nimenrix® ou Menquadfi®).

Si votre enfant a reçu 2 doses de Neisvac® ou Menjugate® contre les méningocoques C avant le 1er janvier 2025 : le schéma vaccinal est complet. Vous n’avez rien à faire, votre enfant n’a pas besoin de recevoir une autre dose contre les méningocoques ACWY.