De plus en plus présentes sur le territoire français, les tiques peuvent être des vecteurs de maladies infectieuses. L’été, pensons à s’en protéger !
Le réchauffement climatique engendre une évolution de la répartition géographique des tiques qui sont désormais de plus en plus présentes sous nos latitudes, dans les forêts et campagnes, mais aussi dans les zones vertes urbaines et péri-urbaines.
Inflammations de la peau, maux de tête, forte fièvre, les symptômes d’une piqûre de tique peuvent être multiples et parfois laisser des séquelles. Elles peuvent en effet être vecteur de maladies graves, comme la maladie de Lyme qui est la maladie la plus fréquemment transmise par les tiques en France, l’encéphalite à tiques (TBE) ou la fièvre hémorragique Crimée-Congo (FHCC).
Du printemps à l’automne, adoptez les mesures de protection individuelle adaptées
Pour se prémunir au mieux contre les maladies transmises par les tiques, il est important, lors d’un contact avec la nature, d’éviter les piqûres en adoptant les mesures de protection individuelle suivantes, du printemps jusqu’à l’automne :
Portez des vêtements couvrant les jambes et les bras et de préférence de couleur claire pour mieux voir les tiques ; Portez des chaussures fermées, rentrez le pantalon dans les chaussettes ; Disposez d’un tire-tique (disponible en pharmacie) ou d’une pince fine pour retirer la tique rapidement en cas de piqûre ; Utilisez un répulsif adapté selon les recommandations du fabricant.
S’il existe un vaccin contre l’encéphalite à tiques (TBE) pour les personnes très exposées, la seule prévention contre les autres infections transmises par les tiques reste la couverture vestimentaire et l’application, sur les parties découvertes, de répulsifs cutanés efficaces sur les tiques (bien lire la notice du fabriquant).
Une attention particulière au retour de promenade : inspecter soigneusement son corps et celui de ses enfants
Après une promenade en forêt ou une randonnée en zone boisée, broussailleuse et plus particulièrement en zone humide, pensez à inspecter le plus rapidement possible tout votre corps. Les tiques étant de petite taille, il est important de veiller à inspecter tout le corps y compris les zones où la peau est fine car les piqûres de tiques y sont plus fréquentes et parfois plus difficiles à voir :
Les aisselles ; Les plis du genou ; Les organes génitaux ; Le nombril ; Les conduits auditifs ; Le cou ; Le cuir chevelu.
De la même manière, examinez minutieusement vos enfants.
Que faire en cas de piqûre par une tique ?
Si vous constatez la présence de tiques sur votre peau, n’appliquez aucun produit mais retirez les tiques le plus rapidement possible à l’aide d’un tire-tique ou d’une pince fine. En effet, le risque de transmission de maladies augmente avec la durée d’attachement de la tique à la peau. Si possible photographiez la tique et l’endroit de la piqûre.
Pour les retirer, utilisez un tire-tique (disponible en pharmacie), agrippez délicatement les insectes au plus près de la peau et tirez-les doucement mais fermement à l’aide d’un mouvement circulaire. A défaut une pince fine peut être utilisée.
Une fois les tiques retirées, désinfectez soigneusement la peau avec un produit antiseptique.
Si vous n’avez pas réussi à retirer toute la « tête » de la tique du premier coup, ne cherchez pas à compléter l’extraction. Désinfectez la peau et demandez conseil à un pharmacien ou un médecin.
Lavez-vous les mains à l’eau et au savon.
Pendant les 4 semaines qui suivent la piqure de tique, il faudra surveiller l’éventuelle apparition de symptômes :
Au point de piqûre l’apparition d’une rougeur qui s’élargit progressivement, ou au contraire d’une croute noire ; il peut être intéressant de photographier le point de piqûre pour bien se souvenir de sa localisation, Des douleurs, de la fièvre, ou tout autre signe anormal.
Dans ces cas il faudra consulter un médecin en signalant la piqûre de tique.
Signaler ses piqûres de tique
Il est possible de signaler ses piqûres de tique (sur les humains ou les animaux de compagnie) grâce à l’outil CiTIQUE. On contribue ainsi à la connaissance de la maladie et à la prévention.
Pour en savoir plus :
Consulter l’article sur la fièvre hémorragique de Crimée Congo : les bons gestes pour se protéger
Consulter l’article de l’Assurance maladie : Morsure de tique et prévention de la maladie de Lyme : que faire ?
Consulter l’article de Vaccination-info-service sur l’encéphalite à tiques
Consulter le site des Centres de Référence des Maladies Vectorielles liées aux Tiques (CRMVT)