Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, et de la Famille, et Yannick Neuder ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins annoncent aujourd’hui le lancement de la mesure de solidarité territoriale prévue dans le PACTE de lutte contre les déserts médicaux, présenté le 25 avril dernier par le Premier ministre. Dès la semaine prochaine, cette mesure phare deviendra réalité et apportera une réponse concrète et immédiate aux Français qui, trop souvent encore, peinent à trouver un médecin.
Une mobilisation nationale pour l’égalité d’accès aux soins
Pour faire face à une réalité devenue inacceptable, 6,4 millions de Français sans médecin traitant, le gouvernement fait le choix de la solidarité et de la proximité et déploie un dispositif territorial inédit /
- 151 intercommunalités identifiées comme prioritaires ou « zones rouges » bénéficieront de ce dispositif. Ces territoires, qui regroupent plus de 2,5 millions de Français, ont été définis selon cinq critères objectifs (accès aux généralistes, présence de jeunes médecins, part des patients en affection de longue durée (ALD), éloignement des urgences, niveau de vie).
- Les médecins volontaires consacreront jusqu’à deux jours de consultations par mois dans ces zones prioritaires.
- Les patients pourront obtenir un rendez-vous rapide, avec un outil national dédié ; les consultations seront facturées sans dépassement d’honoraires.
Soutenir ceux qui s’engagent aux côtés des patients
La solidarité territoriale repose sur l’engagement des médecins qui sera soutenu par le gouvernement :
- Des solutions de remplacement pour les médecins leur permettront d’assurer la continuité des soins dans leurs cabinets.
- Ils disposeront d’outils pratiques et du support des assistants médicaux déjà présents dans les lieux de soins.
- Leur investissement sera reconnu à travers une indemnisation forfaitaire de 200 € par jour (en plus du paiement des consultations réalisées) qui pourra être versée dès les premières journées de solidarités réalisées en septembre.
Une organisation collective et responsable
Inspirée d’initiatives de terrains, la solidarité territoriale s’est construite sur une mobilisation collective de l’Etat et des territoires, dans le dialogue et la coopération. Avec les ARS, les préfets, les élus et les collectivités, les équipes du ministère de la santé ont bâti un dispositif concret : des lieux de consultation identifiés, des parcours patients organisés, et une garantie que chacune des 151 zones intercommunalités identifiées comme prioritaires puisse compter sur la présence d’un médecin.
Une action d’urgence, une vision d’avenir
Avec cette mesure, le Gouvernement répond dès maintenant aux attentes des patients qui vivent trop souvent l’angoisse du renoncement aux soins. Mais cette action immédiate s’inscrit aussi dans une stratégie de long terme : le choc de formation engagé permettra de former davantage de médecins, de mieux les préparer à l’exercice libéral et de les accompagner durablement dans leur installation.
« La mise en œuvre concrète en septembre du dispositif de solidarité territoriale « Un médecin près de chez vous » traduit l’affirmation d’un principe simple : aucun Français ne doit être laissé sans solution face à la maladie. C’est le sens de l’engagement du gouvernement et la promesse d’une République qui garantit l’égalité d’accès aux soins, partout et pour tous. » déclare Catherine Vautrin
« Assurer à chaque Français l’accès à des soins de qualité, où qu’il vive, est ma priorité absolue. Je salue l’engagement de tous les médecins, près de chez vous, qui vont, dès demain, y contribuer à travers la mise en œuvre concrète de la mesure de solidarité territoriale, annoncée en avril et inspirée d’initiatives de terrain. Aujourd’hui, nous changeons d’échelle en organisant et en généralisant une médecine solidaire au service des Français les plus éloignés du système de santé. Le PACTE de lutte contre les déserts médicaux prend corps : les zones les plus prioritaires vont désormais bénéficier d’un soutien médical effectif au quotidien. » déclare Yannick Neuder
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