Après plusieurs mois de travaux, l’instruction ministérielle actant le lancement du nouveau programme de financement des usages numériques dans les établissements de santé vient d’être validée. Cette première phase permettra de poursuivre la dynamique de partage des documents de santé avec les patients et les correspondants de santé, via Mon espace santé et la Messagerie sécurisée de santé (MSSanté).
Le programme HOP’EN 2, action majeure de la Feuille de route 2023-2027 « Mettre le numérique au service de la santé », prend le relais des programmes HOP’EN et SUN-ES pour accompagner la transformation numérique des établissements de santé, et encourager le développement des usages numériques permettant d’améliorer la prise en charge des patients et de simplifier la vie des soignants.
Il est complémentaire aux autres dispositifs du numérique en santé portés par le ministère, pour couvrir l’ensemble des dimensions de la transformation numérique du secteur hospitalier :
Le renforcement du socle de sécurité SI et de l’identification des utilisateurs avec le programme CaRE et les dispositifs Hospiconnect ; La mise à jour des logiciels hospitaliers clés impliqués dans le partage des données de santé, avec la vague 2 du Ségur numérique ; Et enfin, la transformation des pratiques et le développement des usages numériques, avec ce nouveau programme HOPEN 2.
La première phase du programme, qui s’étendra sur les douze prochains mois, poursuivra la dynamique autour des enjeux d’échange et de partage des données de santé avec 8 objectifs d’usage proposés aux établissements de santé, concernant :
Le partage des principaux documents de santé hospitaliers vers le profil Mon espace santé du patient : documents de sortie, CR opératoires, CR de consultation, d’imagerie et de biologie médicale ; Les usages de la messagerie sécurisée de santé, avec les professionnels pour le partage de ces documents, et avec les patients via la messagerie de Mon espace santé L’identitovigilance via la progression du taux de qualification de l’identité nationale de santé (INS) des patients, indispensable pour préparer l’arrivée des mises à jour de la vague 2 du Ségur numérique qui permettront aux professionnels des établissements de santé de consulter simplement le DMP des patients pris en charge.
Cette première phase est ouverte à l’ensemble des établissements de santé à partir du 25 juillet. Ils peuvent, désormais déposer leur candidature jusqu’au 4 octobre prochain sur la plateforme Démarches Simplifiées. Ils devront ensuite justifier de leur atteinte des cibles d’usage fixées d’ici la fin juillet 2025.
Ces objectifs reprennent les cibles du programme SUN-ES pour lesquelles les indicateurs ont été revus à la hausse pour ceux qui ont atteint le premier palier de cibles définies par le programme SUN-ES. Tous les établissements atteignant les prérequis d’identitovigilance seront acceptés, que les établissements aient été financés ou non par SUN-ES.
« La Fédération Hospitalière de France salue avec enthousiasme le lancement du programme de financement « Hop’en 2 », un programme sur 5 ans emblématique pour le développement du numérique en santé. Une phase initiale propose à nos établissements de poursuivre le déploiement des étapes essentielles à l’usage du DMP. « Hop’en2 » ne s’arrêtera pas là ! la FHF attend une seconde phase qui, à partir de 2025, proposera des financements ambitieux destinés à atteindre des objectifs de convergence des SI des GHT. Nous encourageons tous les établissements à s’engager pleinement dans ce programme pour bâtir ensemble l’avenir du numérique en santé. » Laurent Pierre, Conseilleur numérique en santé de la FHF
« La première phase du programme Hopen2, en ce qu’elle porte une consolidation de la dynamique du programme SUN-ES et un rattrapage des établissements encore éloignés des standards d’usage, vient préparer nos établissements pour permettre les usages attendus par nos professionnels dans leur pratique au bénéfice des parcours de soins de nos concitoyens. » Bertrand Sommier, Secrétaire général de la FHP
Comme les précédents programmes, les ARS sont au cœur du dispositif opérationnel du programme : interlocutrices privilégiées des établissements de santé dans leurs démarches, elles sont responsables de la sélection et de l’instruction des dossiers.
En parallèle de cette première phase du programme, la construction des suivantes se poursuivra à la rentrée avec l’ensemble des représentants de l’écosystème, pour aborder les enjeux d’interopérabilité interne aux établissements, la transformation numérique des fonctions support, ou encore la convergence des SI de GHT. Une réflexion particulière sera également menée avec les ARS et les Fédérations hospitalières concernant les établissements encore trop éloignés du numérique, et n’ayant pas bénéficié des précédents programmes de financement.
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