Du 19 au 27 mai 2025, la délégation française conduite par M. Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, a participé à la 78ème Assemblée mondiale de la Santé (AMS) à Genève. Ce rendez-vous annuel majeur de la gouvernance sanitaire internationale, organisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a permis de porter la voix de la France autour de plusieurs enjeux prioritaires : préparation aux pandémies, équité d’accès aux soins et renforcement de la coopération multilatérale. Le thème de l’AMS 78 est « un monde uni pour la santé ». Cette session 2025 souligne la nécessité de solidarité, d’équité et de résilience pour améliorer la santé mondiale.

Qu’est-ce que l’Assemblée mondiale de la Santé (AMS) ?


L’Assemblée mondiale de la Santé est le principal organe directeur de l’OMS, qui compte 194 États Membres. Chaque année, des délégués de tous les États Membres se réunissent en mai, à Genève pour convenir des priorités et des objectifs de l’Organisation.

Les délégués prennent des décisions qui vont ensuite orienter les stratégies sanitaires des différentes instances internationales, le travail en santé publique et les activités du Secrétariat de l’OMS de façon à améliorer la santé et le bien-être de tous dans le monde. L’Assemblée de la Santé sert aussi de tribune pour rendre compte des travaux entrepris dans des domaines définis et pouvoir ainsi déterminer ce qui a été accompli et convenir de stratégies pour combler les lacunes identifiées dans l’accès à la santé pour tous.


L’ensemble des sessions et délibérations sont retransmises en direct et les enregistrements disponibles sur cette page.
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L’Assemblée mondiale de la santé s’est tenue à Genève les 19 et 20 mai

Un moment historique : l’adoption de l’Accord international sur les pandémies

L’un des temps forts de cette session a été l’adoption de l’Accord sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, trois ans après le lancement des négociations, sous l’impulsion de la France et de l’Union européenne.

Depuis l’été 2024, la France co-préside, aux côtés de l’Afrique du Sud, l’organe intergouvernemental chargé des négociations. Cet accord juridiquement contraignant constitue une avancée majeure pour prévenir les futures crises sanitaires et garantir une réponse internationale plus rapide, solidaire et coordonnée.

Il prévoit notamment :

  • des mécanismes pour un accès équitable aux vaccins, médicaments et diagnostics en situation d’urgence ;
  • la reconnaissance de l’importance de la prévention pour empêcher l’émergence de crises sanitaires, notamment via l’approche « Une seule santé » comme principe central d’action ;
  • des dispositions renforçant la transparence, le partage d’informations et la solidarité entre États.

Intervention du ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins : des priorités claires pour une santé mondiale plus juste

Lors du débat général, le ministre a pris la parole à la tribune de l’OMS pour réaffirmer les priorités de la France :

  • renforcer la gouvernance sanitaire internationale ;
  • garantir l’équité d’accès aux soins ;
  • soutenir le rôle clef de l’OMS dans l’architecture de santé mondiale.

Une diplomatie sanitaire active

En marge des travaux de l’AMS, le ministre a conduit plusieurs rencontres bilatérales avec ses homologues du Royaume-Uni, du Liban, de l’Allemagne ou encore du Japon. Ces échanges ont permis d’approfondir la coopération sanitaire avec des partenaires clés, notamment dans les domaines de la formation des professionnels de santé, de la lutte contre l’antibiorésistance et du renforcement des systèmes de santé.

Le ministre est également intervenu lors d’événements parallèles organisés avec Unitaid, l’Ukraine ou encore le Medicines Patent Pool (MPP), illustrant la diversité des partenariats mobilisés au service de la santé mondiale.

La France, pilier du multilatéralisme sanitaire

Aux côtés de ses partenaires européens et internationaux, la France œuvre à renforcer l’architecture sanitaire mondiale dans un contexte de fragilisation du multilatéralisme. Elle se fonde sur une forte coordination interministérielle, impliquant notamment le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’Ambassadrice française pour la santé mondiale et la Mission permanente de la France à Genève.


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