Avec plus de 450 000 nourrissons protégés d’une forme grave de la bronchiolite lors de la campagne de prévention 2024-2025, grâce à leur immunisation passive ou la vaccination maternelle, le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins informe sur les modalités de la nouvelle campagne de prévention 2025-2026 qui débutera le 1er septembre pour la France métropolitaine, la Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy (1er août en Guyane et 1er octobre à Mayotte).

La bronchiolite aiguë du nourrisson est une maladie respiratoire notamment due au virus respiratoire syncytial (VRS). Si elle est majoritairement bénigne, la bronchiolite peut être à l’origine de complications graves chez le très jeune nourrisson, et reste l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale.

Bilan épidémiologique 2024-2025

Pour la saison 2024-2025 en France hexagonale, selon le bulletin de Santé publique France du 16 avril 2025, l’épidémie de bronchiolite a duré de mi-novembre 2024 (S47) à mi-janvier 2025 (S02). Elle a été de plus courte durée (8 semaines) et de plus faible intensité, que les précédentes épidémies, avant la mise en place de l’immunisation des enfants et de la vaccination maternelle, notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois.

Vaccination maternelle par Abrysvo®, ou immunisation passive du nourrisson par Beyfortus® (nirsevimab) : deux outils différents de prévention

Depuis 2023, les autorités sanitaires ont optimisé la stratégie de prévention de la bronchiolite, grâce à l’intégration de nouveaux médicaments : l’anticorps monoclonal Beyfortus® (nirsevimab), destiné à immuniser les nouveau-nés, et le vaccin Abrysvo®, proposé aux femmes enceintes, au 8ème mois de grossesse (32 à 36 semaines d’aménorrhée).

En France, au 24 février 2025, environ 352 000 doses de Beyfortus® ont été prises en charge par l’Assurance Maladie (ville et établissements de santé), ainsi que plus de 91 000 vaccins Abrysvo® (délivrés en ville).

Ces données démontrent une forte adhésion pour la deuxième saison consécutive de mise à disposition de Beyfortus® (immunisation de 60 à 90% des nouveau-nés dans les maternités) ; et pour la première année d’Abrysvo®.

Comment se faire vacciner avec Abrysvo® durant la grossesse ?

Ce vaccin protège les nourrissons après vaccination des femmes enceintes qui fabriquent et leur transmettent leurs propres anticorps au travers du placenta. Il est administré au huitième mois de grossesse (entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée), et permet de protéger le nourrisson contre le VRS dès la naissance si elle a lieu plus de 2 semaines après l’injection et jusqu’à 6 mois après sa naissance.

La vaccination peut être prescrite et réalisée par les médecins, les sage-femmes, les infirmiers diplômés d’Etat (IDE) et les pharmaciens.

Le vaccin est pris en charge à 100% par l’Assurance maternité, dans le cadre du remboursement des soins à 100% des femmes enceintes qui s’applique à partir du premier jour du sixième mois de grossesse.

Afin de protéger leur nourrisson des formes graves de la bronchiolite, les femmes actuellement enceintes, dont la naissance de l’enfant est prévue à partir de septembre 2025, ont la possibilité de se faire vacciner en pharmacie ou en établissement de santé à partir du 1er septembre 2025.

Comment mon nouveau-né peut-il bénéficier du Beyfortus® ?

En établissements de santé

L’immunisation par les anticorps monoclonaux s’adresse à l’ensemble des nourrissons connaissant leur première saison d’exposition au VRS, sous réserve que la mère n’ait pas été vaccinée par Abrysvo®.

Les enfants nés à partir du 1er septembre 2025, et jusqu’à la fin de la campagne d’immunisation annuelle début 2026 (en fonction de l’évolution de l’épidémie) pourront se voir proposer une dose de Beyfortus® directement en maternité quelques jours après leur naissance dans la continuité de la prise en charge des soins en maternité. Dans ce cas, le traitement sera pris en charge intégralement et sans avance de frais.

En ville

Les enfants nés entre février et août 2025 pourront bénéficier d’une immunisation de rattrapage en ville. Beyfortus® peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme. L’administration peut être réalisée par les médecins, les sage-femmes et les infirmiers, ainsi qu’en PMI. En ville, Beyfortus® est remboursé à hauteur de 30% par l’Assurance Maladie et intégralement avec la C2S (complémentaire santé solidarité) ou l’AME, le reste à charge pouvant être intégralement couvert par les organismes complémentaire santé en fonction des garanties souscrites par les assurés.

Le médicament sera disponible à partir du 1er septembre 2025 en France métropolitaine, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Saint Martin et Saint Barthélémy, à partir du 1er août 2025 en Guyane et à partir du 1er octobre 2025 à Mayotte.

« Chaque année, la bronchiolite touche de trop nombreux nourrissons et reste la première cause d’hospitalisation des nouveau-nés de moins d’un an. Nous savons aujourd’hui qu’il est possible d’agir : par des gestes simples du quotidien, mais aussi grâce aux traitements préventifs désormais disponibles, qu’il s’agisse de l’immunisation du nouveau-né ou de la vaccination maternelle. Prévenir, c’est protéger nos enfants et éviter des hospitalisations qui peuvent être lourdes et avoir de graves conséquences sur la santé des nouveau-nés. Nous invitons donc les parents et les futurs parents à en parler avec leur professionnel de santé. », Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins

« Chaque hiver, la bronchiolite provoque des difficultés respiratoires chez des milliers de nourrissons, source d’inconfort, de fatigue, d’inquiétude parentale et nécessitant toujours une consultation médicale et parfois une hospitalisation. L’immunisation par l’anticorps monoclonal nirsevimab (Beyfortus)® des enfants qui vont vivre leur première saison épidémique et la vaccination des femmes enceintes constituent une avancée extraordinaire pour la santé des jeunes enfants en leur offrant une protection immédiate contre cette maladie si contagieuse et si pénible. Sans hésitation, faisons profiter les enfants des progrès avérés de la médecine et protégeons-les dès leur naissance et dès maintenant avant que le virus de la bronchiolite ne commence à circuler ! » Professeure Christèle Gras-Le Guen, pédiatre au CHU de Nantes et porte-parole de la Société française de pédiatrie

Des gestes simples à adopter au quotidien pour protéger les tout-petits

En réalisant quotidiennement des gestes de prévention simples, les parents et l’entourage agissent pour limiter la transmission du VRS et ainsi éviter la bronchiolite aux plus petits :

  • Porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre, éviter le contact avec des personnes fébriles et ou enrhumées ;
  • Éviter d’emmener son enfant dans les lieux publics confinés, comme les supermarchés, les restaurants et les transports en commun ;
  • Se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin ;
  • Aérer régulièrement l’ensemble du logement ;
  • Ne pas partager ses biberons, tétines ou couverts non lavés ;
  • Ne pas fumer à côté des bébés et des enfants.

Pour en savoir plus :

Bronchiolite – Ministère du travail, de la santé et des solidarités (sante.gouv.fr)

La bronchiolite : questions/réponses en direction des parents – Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

Bronchiolite – Comment protéger votre bébé d’une forme grave ? – Haute Autorité de Santé


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