Chaque année, le 1er mai marque le début de la période renforcée de surveillance des arboviroses, telles que la dengue, le chikungunya et le Zika, en France métropolitaine, et de mise en œuvre des mesures de lutte anti vectorielle par les autorités sanitaires. Ce dispositif permet d’identifier et de surveiller étroitement la circulation de ces virus sur le territoire métropolitain, et ainsi, d’en limiter la transmission.
Le moustique tigre est désormais présent dans 84% des départements métropolitains
Introduit en métropole en 2004, le moustique tigre (Aedes albopictus) continue son expansion rapide. Au 1er janvier 2025, il est implanté dans 81 départements, soit 84% des départements métropolitains. Les départements nouvellement colonisés en 2024 sont la Marne, la Haute-Marne et la Haute-Saône.
Source DGS, SI-LAV, au 1er janvier 2025.
Ce moustique est vecteur des virus de la dengue mais aussi du chikungunya et du Zika.
En 2024, la France métropolitaine a enregistré un nombre record de cas de dengue, tant importés (contractés lors d’un séjour en zone tropicale) qu’autochtones (contractés dans l’hexagone). Depuis début 2025, Santé publique France comptabilise déjà plus de 1100 cas importés de dengue et plus de 900 cas importés de chikungunya. Au-delà du risque de circulation de la dengue, ce début d’année 2025 est en effet marqué par un risque particulièrement accru d’importation et de circulation du virus du chikungunya en métropole en raison des épidémies en cours sur les territoires de La Réunion et de Mayotte. Cette situation fait craindre la mise en place d’une circulation autochtone de ces maladies dans les prochaines semaines.
L’ensemble de ces éléments rappellent l’importance d’adopter les bons gestes pour se protéger des piqûres, lutter contre la prolifération des moustiques et limiter la transmission des maladies.
Les autorités sanitaires, professionnels de santé et acteurs de la lutte anti-vectorielle pleinement mobilisés
Tout au long de l’année, les services de l’Etat, les agences sanitaires nationales et régionales, les collectivités territoriales et les opérateurs de la lutte antivectorielle sont pleinement mobilisés pour limiter les risques de survenue d’épidémies liées aux maladies transmises par les moustiques.
La surveillance est renforcée pendant la période d’activité (du 1er mai au 30 novembre) du moustique tigre en hexagone, grâce notamment à la sensibilisation des professionnels de santé au diagnostic et à la déclaration des cas dès le début de saison, permettant aux agences régionales de santé de prendre des mesures de lutte antivectorielle autour des personnes contaminées afin de limiter le risque de transmission locale.
La lutte contre ces maladies dites vectorielles constitue une priorité de santé publique pour le ministère de la santé et de l’accès aux soins.
La lutte contre les moustiques est l’affaire de tous !
Lutter contre les piqûres de moustiques c’est lutter contre la transmission de maladies potentiellement graves. Si aucune mesure n’est efficace à 100%, c’est bien la somme des mesures individuelles et collectives qui permet de diminuer la transmission de ces maladies.
- Des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques
Pour limiter le risque de prolifération et d’installation du moustique, chacun doit veiller à lutter contre les gites larvaires, propices au développement des moustiques. Pour cela, il est important de supprimer les eaux stagnantes à l’intérieur et autour des habitats (les dessous de pots, les bâches, les déchets, les gouttières, etc.).
- Eviter de se faire piquer, c’est se protéger et aussi éviter de transmettre la maladie
Il existe des moyens de protection individuelle, comme porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires.
Un moustique infecté peut, quelques jours après, piquer d’autres personnes qui seront à leur tour infectées par le virus, entrainant l’apparition de premiers cas autochtones pouvant être à l’origine d’une épidémie : il est donc essentiel de se protéger pour soi et pour les autres.
- Suivre les conseils pour les personnes séjournant dans des zones à risques
Pour les personnes voyageant et revenant d’une zone de circulation des maladies transmises par les moustiques (notamment La Réunion, Mayotte, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, mais également dans les nombreux pays tropicaux), il est fortement recommandé de :
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- Se renseigner avant le départ sur les maladies circulant dans les zones de destination ;
- Se protéger contre les moustiques durant un séjour dans ces zones à risque et jusqu’à trois semaines après le retour, pour éviter de transmettre une maladie à ses proches par l’intermédiaire des moustiques.
- Être vigilant à l’apparition de symptômes après une piqûre de moustique
En cas de symptômes (douleurs articulaires ou musculaires, maux de tête, éruption cutanée, conjonctivite, avec ou sans fièvre) après une piqûre, il est important de consulter sans attendre un médecin en précisant avoir séjourné dans une zone où circulent les virus du chikungunya, de la dengue ou du Zika.