A l’occasion de cette journée, la France réaffirme son engagement pour mettre fin à l’épidémie d’ici 2030, en s’appuyant sur la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030.

Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, rappelle que le dépistage régulier pour l’ensemble de la population générale, mais également l’accès facilité aux traitements antirétroviraux, dont l’utilisation à des fins préventives a un impact direct sur la dynamique de l’épidémie. Toutes et tous doivent se sentir concernés.

Stéphanie RIST, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, rappelle que le dépistage régulier pour l’ensemble de la population générale, mais également l’accès facilité aux traitements antirétroviraux, dont l’utilisation à des fins préventives a un impact direct sur la dynamique de l’épidémie. Toutes et tous doivent se sentir concernés.

Prévenir, dépister, traiter : des progrès, mais une vigilance indispensable

Selon les dernières données de surveillance de Santé publique France, l’activité de dépistage du VIH continue de croître depuis 2022 : en 2024, près de 8,5 millions de sérologies ont été réalisées en laboratoires de biologie médicale. Par ailleurs, environ 5 100 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2024, un nombre qui semble aujourd’hui se stabiliser après l’augmentation observée entre 2020 et 2023.

Toutefois, en 2024, pour plus de deux personnes sur cinq, les découvertes d’infection ont été faites à un stade tardif, ce qui traduit des opportunités manquées de dépistage et de mise sous traitement. Toujours dans ce contexte de découvertes d’infection, plus de la moitié concernent des personnes nées à l’étranger avec une contamination pour près de deux personnes sur cinq qui s’est faite après leur arrivée en France.

Il est à noter qu’actuellement plus de la moitié des contaminations se fait lors de rapports hétérosexuels. Ces différents constats confirment l’importance de renforcer l’information, de lutter contre les idées reçues sur le VIH et d’adapter les stratégies de prévention à ces publics.

Grâce à sa politique volontariste, la France est désormais très proche d’atteindre les objectifs internationaux fixés par l’ONUSIDA : en 2024, la majorité des personnes vivant avec le VIH sont diagnostiquées (94%), sous traitement antirétroviral (96%) et ont une charge virale indétectable (97%). Ces résultats confirment l’efficacité des actions engagées, mais montrent aussi que la mobilisation doit se poursuivre, auprès de l’ensemble de la population comme des publics les plus exposés, pour mettre fin à la transmission du VIH au niveau mondial visée par l’ONUSIDA pour 2030.

Ces chiffres confirment également la nécessité de poursuivre et d’amplifier l’accès à une prévention combinée auprès des populations les plus exposées — en adaptant l’offre selon les besoins des territoires et des groupes vulnérables — pour réduire durablement le nombre de personnes contaminées chaque année et permettre un maintien dans le soin des personnes séropositives, afin de garantir une charge virale indétectable.

Un accès facilité au dépistage et à la prévention

Depuis le 1er septembre 2024, Mon Test IST a été mis en place dans tous les laboratoires de biologie médicale. Ce dispositif permet d’accéder facilement à un dépistage sans ordonnance du VIH, de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydiose.

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un traitement préventif par antirétroviraux destiné aux personnes non infectées mais exposées à un risque élevé : correctement prise, elle réduit très fortement le risque d’acquisition du VIH. Son utilisation progresse, mais reste encore insuffisante pour plusieurs publics, notamment les femmes et les personnes nées à l’étranger.

Le traitement post-exposition (TPE) est, quant à lui, un traitement d’urgence par antirétroviraux à débuter dans les 48 heures suivant une prise de risque ou un accident d’exposition, afin d’éviter l’infection. Le développement et l’accessibilité de ces outils — associés au dépistage régulier et au traitement des personnes vivant avec le VIH — sont essentiels pour renforcer l’efficacité de la prévention combinée en France.

Depuis le 1er janvier 2023, les préservatifs sont également délivrés sans ordonnance et pris en charge à 100% pour tous les jeunes de moins de 26 ans, avec une offre variée (avec ou sans latex, préservatifs externes ou internes).

Les Centres de santé et de médiation en santé sexuelle (CSMSS), mis en place depuis avril 2025 après une période d’expérimentation, ont vocation à répondre aux enjeux épidémiologiques et de santé publique posés par l’épidémie cachée du VIH et des IST et à prendre en charge les populations les plus éloignées du soin. Actuellement présents à Paris, Marseille, Montpellier et Lyon, ces centres, qui constituent une véritable innovation en matière de santé, permettent de se faire dépister et de se traiter rapidement sur place avec un suivi complet en santé sexuelle.

La lutte contre le VIH au cœur de la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030

La Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 constitue le cadre d’action et précise les objectifs poursuivis en matière de lutte contre le VIH. Cette stratégie a déjà fait l’objet pour sa mise en œuvre de deux feuilles de route (pour les périodes 2018-2020 et 2021-2024) permettant des avancées notables. La prochaine feuille de route pour la période 2026-2030 est en cours d’élaboration et sera publiée dans les prochains mois. Elle abordera la santé sexuelle dans sa globalité et répondra aux grands enjeux de la lutte contre le VIH en poursuivant nos efforts sur la prévention combinée, le dépistage, l’amélioration des parcours de prise en charge, l’accompagnement des professionnels de santé et la prise en compte des besoins spécifiques des populations les plus concernées.

Stéphanie Rist, Ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées :

« Nous disposons aujourd’hui d’outils efficaces pour prévenir, dépister et traiter le VIH. Notre responsabilité collective est de les rendre accessibles à toutes et tous. Mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 n’est pas un horizon lointain : c’est un objectif atteignable, à condition de poursuivre l’effort, de lutter contre les idées reçues et d’accompagner chaque personne vers le dépistage et le soin. En cette journée mondiale, je le rappelle avec force : personne ne doit rester à l’écart de la prévention, du dépistage ou des traitements. »


Contact presse :

Secrétariat d’Ariane Vincent, conseillère presse et communication

Ministère de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Cabinet de Mme Stéphanie Rist


Tél : 01 87 05 97 89

Mél : sec.presse.sfaph@sante.gouv.fr