Comme chaque année le 14 octobre, la Journée nationale de la qualité de l’air (JNQA) a pour objectif de sensibiliser à l’importance de la qualité de l’air que nous respirons et de valoriser les bonnes pratiques pour le préserver et protéger notre santé.
A cette occasion, participez aux événements organisés partout en France et testez vos connaissances sur la qualité de l’air en répondant à notre quiz !
Quiz : testez vos connaissances sur la qualité de l’air
JNQA : des événements près de chez vous
Pour les 10 ans de la Journée nationale de la qualité de l’air, petits et grands sont invités à se mobiliser pour contribuer à sensibiliser la population sur la qualité de l’air et ses enjeux. Colloques conférences, webinaires, ateliers… En présentiel ou à distance, du 7 au 27 octobre, vous pourrez venir apprendre et comprendre l’importance de respirer un air de bonne qualité !
Qualité de l’air en France : où en sommes-nous ?
Une dynamique positive en France mais des efforts à poursuivre
Sur la période 2000-2024, les émissions françaises de la plupart des polluants réglementés au niveau international ou européen ont diminué. Ainsi, la baisse atteint 65 % pour les oxydes d’azote (NOx), respectivement 52 % et 59 % pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 μm (PM10) et celles de diamètre inférieur ou égal à 2,5 μm (PM2,5) et 87 % pour le dioxyde de soufre (SO2).
Cette baisse se traduit également en termes de concentration pour plusieurs polluants atmosphériques conduisant à une amélioration de l’air respiré en France en 2024.
Pour les normes réglementaires de qualité de l’air relative à la protection de la santé, les dépassements affectent des zones moins étendues et moins nombreuses que les années précédentes, mais perdurent. Le bilan 2024 de la qualité de l’air en France montre notamment, concernant le dioxyde d’azote (NO2), que l’agglomération de Paris reste concernée par des dépassements réguliers. L’ampleur de ces dépassements et le nombre de personnes exposées ont toutefois fortement diminué depuis 2019, passant de 500 000 à 800 personnes en Ile-de-France.
(Sources : Bilan 2024 de la qualité de l’air en France)
Un enjeu majeur de santé publique aux conséquences économiques importantes
La pollution de l’air reste la première cause environnementale de mortalité prématurée en France, avec environ 40 000 décès estimés chaque année selon Santé Publique France, une estimation rappelée à l’occasion du Roquelaure de la qualité de l’air organisé en mai dernier en présence de la ministre de l’Ecologie, du ministre de la Santé et de l’accès aux soins et du ministre de l’Aménagement du territoire.
Au-delà de la mortalité, la pollution de l’air extérieur est également responsable d’affections respiratoires (asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive), de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) et métabolique (diabète de type 2) qui touchent particulièrement les enfants, les personnes âgées et les plus fragiles, et génèrent des coûts économiques de l’ordre de plusieurs milliards d’euros par an.
La réduction des émissions demeure une priorité nationale, inscrite dans la Stratégie nationale sur la qualité de l’air et dans les objectifs européens du « Zéro pollution » à l’horizon 2050.
Une mobilisation collective pour la poursuite de l’amélioration de la qualité de l’air
La Journée nationale de la qualité de l’air 2025 met en lumière les actions engagées par l’État, les collectivités, les associations et les citoyens pour réduire les émissions :
- Soutien aux mobilités propres par l’intermédiaire notamment de la relance du leasing social pour les véhicules électriques depuis septembre ;
- Amélioration du chauffage résidentiel : aides au remplacement des appareils de chauffage au bois anciens et polluants, accompagnement vers des systèmes performants et moins émetteurs de particules.
- Renforcement de la mesure et de l’information : les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) déploient de nouveaux équipements et services numériques pour mieux informer le public en temps réel.
L’enjeu de la qualité de l’air intérieur
Nous passons près de 80 % de notre temps dans des environnements clos (domicile, locaux de travail, transport, écoles…) dans lesquels nous pouvons être exposés à de nombreux polluants. Outre les composés apportés par l’extérieur, de nombreuses substances peuvent être émises à l’intérieur des locaux, notamment par les matériaux de construction, d’ameublement et de décoration, les colles, les appareils à combustion, les animaux et les diverses activités humaines (tabagisme, activités de cuisine, d’entretien et de bricolage, bureautique, etc.). Cette pollution de l’air intérieur peut avoir des effets sur notre santé divers tels que de l’asthme, des allergies respiratoires, une irritation du nez et des voies respiratoires, allant parfois même jusqu’à des effets cancérigènes.
Pour une bonne qualité de l’air intérieur, aérez au moins 10 min par jour, hiver comme été. Pensez à aérer davantage quand vous bricolez, cuisinez, faites le ménage ou après une douche pour bien renouveler l’air.
Documents utiles à télécharger :
« Moisissures dans le logement : Comment les éviter ?«
« Bien aérer les salles de classes : un geste de santé simple au quotidien pour tous !«
« Se protéger des intoxications au monoxyde de carbone«
La refonte en cours du dispositif de la surveillance des pollens
Une mission de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) a recommandé en mars 2025, la refonte du dispositif de surveillance des pollens.
Après consultation des principaux acteurs, les ministères chargés de la santé et de l’environnement ont choisi de désigner les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) – représentées sur le plan national par la Fédération AtmoFrance – pour assurer à compter de 2026 cette surveillance qui s’inscrit dans leurs missions globales de surveillance de la qualité de l’air.
La direction générale de la santé et la direction générale de l’énergie et du climat vont accompagner désormais la fédération AtmoFrance dans la mise en œuvre du nouveau dispositif, avec les autres parties prenantes impliquées, afin de fournir une information adaptée aux personnes allergiques, associations de patients et professionnels de santé.
Consulter :
Dossier de presse : Roquelaure de la qualité de l’air
Qualité de l’air : Sources de pollution et effets sur la santé
Qualité de l’air intérieur : comment agir ? Recommandations