La participation des patients à la formation des futurs professionnels de santé (et notamment des médecins) traduit la prise en compte de plus en plus importante des attentes et besoins spécifiques des usagers, aidants, proches et représentants. Facteur d’amélioration de la qualité des pratiques, cette participation contribue à redonner du sens aux métiers de la santé.
Publication d’un rapport sur la participation des patients à la formation initiale des médecins
Pour soutenir l’essor de cette démarche, la DGOS et la DGESIP ont produit un rapport conjoint, rendu public à l’occasion du colloque organisé le 23 janvier 2024 sur ce thème au Ministère de la Santé.
Autour de 23 propositions concrètes, tant individuelles (recrutement, cadre d’emploi, rémunération) que collectives (intégration aux cursus des facultés, des universités et appui des ARS), ce rapport esquisse les contours d’un cadre national jusqu’alors inexistant.
Il acte la participation des patients comme une innovation pédagogique à inscrire dans les textes réglementaires régissant les cursus médicaux.
Mais aussi, à terme, ceux des autres étudiants en santé puisque des travaux se poursuivront en 2024 pour étendre le concept à leurs filières de formation.
Pour consulter le rapport
Un dispositif rendu possible avec la publication d’un arrêté
Déjà rendu possible depuis la loi de juillet 2019 sur la transformation du système de santé, les témoignages apportés par des patients devenus « experts » sont désormais encadré par cet arrêté.
Le retour d’expérience affine la perception des professionnels de santé quant aux droits de leurs patients (intimité, expression, dialogue, douleur…) et contribue à repérer les « angles morts » dans ce domaine.
Ce dispositif permettra :
– d’amplifier la participation des patients à la formation des futurs professionnels médicaux médecins, chirurgiens dentistes, pharmaciens, sages-femmes
– de former des binômes avec des enseignants pour sécuriser les prises de parole
– d’encourager l’intervention des patients dans les autres formations en santé infirmiers.
Ainsi le partenariat patient/enseignants en santé, dont les bénéfices sont probants depuis de nombres années est conforté : il participe du développement concret de la démocratie sanitaire dans l’information.