La prise en charge de la santé mentale des jeunes est l’une des thématiques phares des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, qui se sont tenues en mai 2024 et dont la feuille de route 2024-2030 a été publiée.

Les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, lancées fin 2022, portent un plan d’action ambitieux pour la pédiatrie et la santé de l’enfant en France. Leur objectif : identifier des réponses pour faire évoluer et renforcer la pédiatrie, mais aussi investir durablement la santé de l’enfant et de l’adolescent en France.

Les Assises ont listé les priorités d’action suivantes pour une meilleure prise en compte de la santé mentale des jeunes :

  • Déployer un Plan d’action pour favoriser une bonne hygiène de sommeil des enfants et sensibiliser les professionnels de l’éducation, de la santé et du médico-social à la prévention de ces troubles. Ce plan, en cours d’élaboration, s’appuiera sur une mobilisation intersectorielle (campagne de communication, promotion du rituel du coucher, programme éducatif « Mémé Tonpyj » à l’école élémentaire, sensibilisation à l’exposition aux écrans etc.).
  • Poursuivre le développement des compétences psychosociales dans tous les milieux (scolaires et extra-scolaires) afin d’agir sur tous les temps des enfants et des jeunes.

    Identifiées notamment dans les travaux de l’OMS, les CPS sont des compétences de vie, utiles au quotidien pour chacun (reconnaissance et gestion de ses émotions, aptitude à gérer sa frustration, à communiquer harmonieusement avec les autres….). Elles contribuent à favoriser le bien-être mental, physique et social, et à prévenir une large gamme de comportements et d’attitudes aux incidences négatives sur la santé.

    La stratégie nationale, copilotée par les ministères de la santé et de l’Education nationale, et associant 7 autres départements ministériels, est en cours de déploiement dans les territoires.

    Dans la lignée de cette stratégie, un kit « cours d’empathie » co-développé par l’Education nationale et Santé publique France a été expérimenté depuis janvier 2024 dans plus de 1 000 écoles maternelles et élémentaires et généralisé depuis la rentrée scolaire 2024.
  • Renforcer les Maisons des adolescents (MDA), pour en faire une ressource d’expertise sur tous les territoires, avec, notamment, l’organisation de formations au secourisme en santé mentale (modules jeunes et ados) au sein des MDA, pour mieux repérer les situations de crise et apporter une réponse de proximité aux adolescents concernés.
  • Collecter des données sur la santé mentale de l’enfant et l’adolescent et mettre en place des indicateurs pour évaluer les mesures mises en places et l’évolution de la prévalence des troubles psychiques. Depuis 2021, Santé publique France publie des Bulletins hebdomadaires sur le suivi de la santé mentale des enfants (0-17 ans) et des jeunes (18-24 ans) sur la base d’indicateurs issus des passages aux urgences (Réseau OSCOUR) et actes SOS Médecins.